José Manuel Zelaya Rosales, né le 20 septembre 1952 à Catacamas (département d'Olancho), est un homme politique hondurien, élu président de la République du Honduras le 27 novembre 2005.
Il a succédé, le 27 janvier 2006, à Ricardo Maduro.
M. Zelaya, familièrement surnommé Mel, a étudié à l'Université nationale hondurienne (UNAH), sans toutefois en être sorti diplômé. Il a reçu une formation d'ingénieur civil, mais a toutefois consacré l'essentiel de son travail à la gestion de ses propriétés foncières et de ses troupeaux. Il est en effet issu d'une famille de grands propriétaires terriens, ce qui a conduit son adversaire principal dans l'élection présidentielle, Porfirio Lobo, à l'accuser durant la campagne d'avoir participé, en 1975, à l'assassinat de 14 personnes dont deux religieuses et un prêtre, lors d'une manifestation de paysans sans terre (peones) en révolte contre les grands possesseurs de latifundios. Le père de M. Zelaya avait d'ailleurs été soupçonné d'être le commanditaire de ce massacre et avait été un temps emprisonné de ce fait.
Avant de concourir pour l'élection présidentielle, M. Zelaya avait participé, de 1998 à 2002, au gouvernement du président Carlos Flores, y occupant le poste de ministre du Fonds hondurien d'investissement social (FHIS).
M. Zelaya, soutenu par le Parti libéral du Honduras (PLH) a axé sa campagne présidentielle sur plusieurs points :
- renforcement de la sécurité (par un doublement du nombre de policiers et un recours plus fréquent aux peines de réclusion criminelle à perpétuité) ;
- lutte généralisée pour « éradiquer » le crime, les gangs armés (maras), la petite délinquance, la délinquance en col blanc et la corruption dans l'administration hondurienne ;
- lutte contre le chômage (qui touche 40 % de la population active) et la pauvreté (80 % de la population du pays vivant en-dessous du seuil de pauvreté), par la création de 100 000 emplois par an, la réduction des prix du carburant et le recours à la gratuité scolaire.
Au 8 décembre 2005, le dépouillement de 88,38 % des bulletins donnaient 49,90 % à Manuel Zelaya, devançant Porfirio Lobo, soutenu par le Parti national du Honduras. Ce dernier, après avoir contesté les résultats, aurait admis sa défaite
Le Honduras est une république parlementaire. Le droit de vote, obligatoire, est imposé à tous les citoyens de plus de 18 ans.
Le président possède un mandat de 4 ans, il est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement.
Le pouvoir législatif n'est exercé que par une seule Chambre. Elle compte 128 députés élus tous les 4 ans. |