José Luis Rodríguez Zapatero (né le 4 août 1960 à Valladolid, Espagne) est un homme politique espagnol, membre du PSOE, et, depuis le 15 avril 2004, le Ve président du Gouvernement depuis la promulgation de la constitution de 1978.
N.B.: On le désigne souvent par son seul second nom de famille, Zapatero (pour autant, si l'on emploie le prénom, on doit dire José Luis Rodríguez Zapatero, et non "José Luis Zapatero", ce qui est une énormité comparable à une erreur du type "Valéry d'Estaing" ou "Valéry Giscard" en lieu et place de Valéry Giscard d'Estaing)
Origine familiale
Un grand-père républicain. Bien que né à Valladolid, il a vécu dès sa plus tendre enfance dans la ville de León d'où était originaire son grand-père paternel. Celui-ci fut le capitaine de l'Armée de terre Juan Rodríguez Lozano, d'idéologie républicaine ; il commença sa carrière lors des sanglants combats coloniaux de l'armée espagnole contre les indépendantistes marocains, y recevant une haute distinction militaire, sous les ordres du général Sanjurjo, un des futur chefs du soulèvement nationaliste de 1936. Puis, il participa pleinement à la féroce répression contre les mineurs asturiens en 1934, sous les ordres du général Franco. Il faut préciser cependant que la révolution des Asturies était fortement tintée d'influences bolchéviques et socialistes. Il refusa de rejoindre le soulèvement militaire contre le gouvernement républicain au commencement de la guerre d'Espagne le 18 juillet 1936. Il sera fusillé un mois plus tard, le 18 août 1936, aux environs de León, accusé lors de son procès sommaire d'avoir exécuté des militants phalangistes "en les ayant enterrés vivants jusqu'à la tête et avoir usé de celles-ci comme cible pour ses soldats". Un des grands mystères est pourquoi il rentre à León, du camp "Nacional", alors qu'il n'était qu'à six kilomètres du Front.
Le capitaine Rodríguez Lozano avait déposé devant un notaire son testament dans lequel il réitérait sa croyance en Dieu, plaidait pour son innocence, pardonnait à ceux qui allaient l'exécuter et demandait que son honneur soit rétabli. C'est la lecture de ce testament qui marquera l'engagement politique de la famille Rodríguez Zapatero envers les idéaux socialistes du PSOE, parti interdit de 1939 jusqu'en février 1978.
La tragédie des crimes de guerre est néanmoins partagée avec celle de son épouse Sonsoles Espinosa, dont le grand-père maternel fut fusillé par les partisans de la République.
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